dimanche 13 novembre 2016

Valls prêt à offrir l'état d'urgence au prochain vainqueur de la présidentielle

Manuel Valls a annoncé, dimanche 13 novembre, la probable poursuite pour quelques mois de l'état d'urgence, le temps de la campagne présidentielle.


Le Premier ministre a choisi la BBC et le jour des commémorations des un an du massacre du 13 novembre 2015 pour faire connaître son intention de prolonger le régime d’exception. Dans son interview à la BBC, Manuel Valls justifie son choix par la nécessité de « protéger notre démocratie », dans une période électorale.

lundi 12 septembre 2016

LOI TRAVAIL

Ce que nous dit le lynchage politique
et médiatique de la CGT
   
Rarement au cours des trente dernières années la CGT n'a eu à subir autant d'attaques à l'occasion d'un mouvement social que lors des mobilisations contre la loi travail. Occupant une place centrale dans la contestation, elle a été une des cibles privilégiées des attaques du gouvernement, du patronat et des grands médias. Ce changement de ton vis à vis de la première organisation syndicale du pays, qui compte plus d'adhérents que n'importe quel parti politique français, illustre un certain nombre de mutations au sein des sphères du pouvoir. Cette évolution marque avant tout une rupture symbolique pour la gauche de gouvernement, qui illustre l'aboutissement de la mue du parti socialiste en un parti totalement acquit à l'économie de marché et à la défense des intérêts de celle ci. Au même titre que ses concurrents à l'exercice du pouvoir, il assume pleinement son rôle à la tête de l'état de garant de l'ordre établi. L’attitude musclée de l'Etat vis à vis du mouvement contre la loi travail, CGT incluse, a confirmé les pratiques observées depuis une quinzaine d'années de criminalisation des actions syndicales ou politiques qui contestent ou contrarient l'ordre économique capitaliste. Cette tendance s’accentue et a pris une nouvelle dimension en ne s'attaquant plus seulement aux marges des mouvements de contestation, mais à leur ensemble et aux organisations les plus massives qui les structurent. Cette nouvelle réalité ouvre probablement une nouvelle ère dans la gestion des conflits sociaux qui pourrait sensiblement modifier les relations qu'entretiennent les organisations sociales avec les institutions.

Feu sur la CGT

La charge la plus brutale contre la CGT est venue du patronat par la voix de Pierre Gattaz, président du Medef, à l'occasion d'une interview donné au journal « Le Monde » à la fin du mois de mai. Dans le contexte de grèves dans les raffineries et les transports, il qualifie la CGT de syndicat à la dérive qui se radicalise, réclame le retour à l'état de droit, exhorte à ne pas céder au chantage, aux violences, aux intimidations et à la terreur, avant de dénoncer des minorités qui se comportent comme des voyous et des terroristes. Porté à la tête du Medef par l'IUIM, une des fédérations les plus anciennes, les plus dures et les plus controversées du patronat français, le patron des patrons a mis la barre très haute en comparant les militant-es de la CGT à des terroristes. Quelques mois seulement après les